Maëva Stara


est une artiste Corse autodidacte dont l’univers artistique est contemporain.

Son travail explore la façon dont le temps, les épreuves et les rencontres façonnent une personne, un visage, une personne, une histoire.

Dans ses premiers travaux elle explore la mémoire du temps à travers une série de toiles où elle redonne vie à des icônes féminines et intègre des fragments d’affiches de rue marquées par l’usure. Avec une attention particulière portée à la dualité entre beauté et chaos.

Très vite, son amour pour le dessin la pousse à renouer avec le graphite, le pinceau et le fusain.
À travers cette approche plus intime, elle retranscrit dans des portraits la force et la fragilité des femmes, comme une ode aux femmes de sa vie qui continuent de l’inspirer. Chaque nuance, chaque trait, célèbre ainsi cette force intérieure où la fragilité devient source de puissance.

Au Japon, le Yobitsugi est l’art de remplacer des parties manquantes d’une céramique par des fragments d’autres céramiques, créant ainsi une pièce totalement nouvelle et éclectique. L’assemblage de ces morceaux de céramique brisés issus de différents objets avec une jointure en Or, permet de composer une harmonie nouvelle. Cela crée un effet patchwork unique, où chaque pièce raconte une histoire différente. On ne se contente pas seulement de réparer l’objet en embrassant ses blessure, on réinvente, on transforme. Ce processus incarne la beauté de la transformation, où chaque fragment, bien qu’étranger, vient enrichir, compléter la reconstruction en cours.

Ses œuvres actuelles s’inspirent de cette philosophie explorant les métamorphoses que traverse une personne tout au long de sa vie. Les cicatrices même invisibles sont des mémoires précieuses inscrites dans la matière qui se transforment en une force, une singularité. C’est dans cette singularité que réside selon elle la véritable beauté. Cette transformation de fragilité en beauté, elle la retranscrit à travers de nombreuses métaphores florales.

Un dialogue silencieux s’instaure ainsi entre femmes et fleurs. Toutes deux portent en elles les traces du temps qui passe, des épreuves de la vie, chaque pétale un souvenir, une cicatrice, une histoire à raconter. Symboles de résilience, la vie façonne aussi bien les fleurs que les femmes, comme la pluie façonne la terre, et de ces blessures naît la beauté.
Elles fleurissent, s’épanouissent et se redéfinissent sans jamais se briser, révélant la force qui réside dans chaque souffle de vie, chaque bourgeon. Ce thème aussi actuel qu’universel résonne en chacun de nous, nous invitant à une introspection personnelle.